Sans Croix, Pas de Couronne CHAPITRE V 1. Il faut maintenant parler du propre de l'homme en ce qui est illégitime, et qui, plus ou moins, et le cas où se trouve à présent la plus grande partie du genre humain, il se divise en deux parties : la première se rapporte au culte religieux ; la seconde comprend la conversation morale et civile dans le monde. Il nous est d'une conséquence infinie de les examiner dans l'une que l'autre ; ce que je ferai avec autant de brièveté qu'il me sera possible sans charger ma conscience, ni endommager le sujet. 2. Ce propre de l'homme qui est illégitime dans la religion, et qui doit être mortifié par la Croix de Christ, et ce culte qu'il compose ou accomplit de son propre mouvement, comme s'il rendait par là un culte divin à Dieu, encore qu'il manque de l'autorité divine, soit dans l'institution, ou dans la pratique qu'il en fait. Entre tous ceux qui se disent chrétiens, ceux dont le culte est le plus extérieur, le plus rempli de pompes et de superstitions tiennent le premier rang dans cette grande erreur : car non seulement, faute d'une préparation spirituelle, ils s'égarent extrêmement de la voix en laquelle ils devraient rendre leur culte au Dieu tout puissant, qui est un Esprit éternel ; mais leur culte même est un composé de choses tout à fait incompatibles avec la forme et la pratique de la doctrine du Christ, et de l'exemple apostolique. Car la façon de ceux-ci était simple et spirituelle, tandis que l'autre est affectée et mondaine. Celui de Christ était très intérieur et mental, alors que l'autre est très extérieure et corporelle ; celui-là convenait à la nature de Dieu, qui est un esprit ; alors que l'autre est en conformité avec la partie la plus charnelle. De sorte qu'au lieu d'exclure la chair et le sang, ils démontrent une adoration qui est charnelle, comme s'il ne s'agissait pas d'offrir à Dieu un culte qui lui fut agréable, mais d'en faire un pour se plaire eux-mêmes. Un culte revêtu de bâtiments somptueux et de portraits, de riches parures et d'habillement superbe, de belles voix et de musique, des lampes de Grand prix, des cierges et des parfums. Et le tout, fait avec une variété des plus divertissante de ce que l'art puisse inventer, ou que l'on puisse se procurer à prix d'argent ; comme si le monde devait redevenir juif, ou égyptien ; ou comme si Dieu était en fait un vieillard, et Christ un petit garçon devant être amusé avec une espèce de mascarade religieuse, car c'est ainsi qu'ils se les représentent dans leurs temples. Et il n'y en a que trop qui se le représentent de même dans leurs esprits. Et en vérité, un tel culte peut fort bien s'accommoder d'une telle idée qu'on se fait de Dieu. Car lorsque les hommes peuvent s'imaginer qu'il est comme l'un d'eux, il n'y a pas sujet de s'étonner, s'ils s'adressent à lui, et s'ils le traitent de la manière qui leur plairait la plus d'être eux-mêmes traités par les autres. 3. Mais qu'a dit autrefois le Tout-Puissant, a un tel peuple aussi sensuel, dans un cas fort semblable à celui-ci ? « Tu as estimé que j'étais véritablement comme toi, mais je vais te reprendre, et étaler tes péchés devant tes yeux. Prenez-y donc garde, vous qui oubliez Dieu, de peur que je ne vous déchire, sans que personne ne vous délivre » Mais, « à celui qui veille sur sa voie, je ferai connaître le salut de Dieu » (Psaumes 50:21-23). Voici le culte qu'il accepte, « de faire ce qui est juste, et d'aimer la miséricorde, et de marcher humblement avec ton Dieu » (Michée 6:8). Car Celui qui éprouve le coeur, et qui sonde les reins de l'homme, et qui place devant lui ses péchés, qui est le Dieu des esprits de toute chair, ne regarde pas à la composition extérieure, mais à la disposition intérieure de l'âme, et l'inclination du coeur. Et on ne peut raisonnablement penser que celui qui est « revêtu de majesté et de magnificence divines ; qui s'enveloppe de lumière comme d'un manteau; qui étend les cieux comme un voile; qui forme avec les eaux le faite de sa demeure; qui prend les nuées pour son char et marche sur les ailes du vent; qui fait des anges ses messagers, et des flammes ses serviteurs; qui a établi la terre sur ses fondements, afin qu'elle ne soit jamais ébranlée » (Psaumes 104:1-5), en aucun temps, ni à perpétuité, puisse être adoré de manière convenable à la nature, par ces inventions humaines, qui sont le refuge d'un peuple apostat loin du pouvoir primitif de la révision et de la spiritualité du culte chrétien. 4. Christ a retiré ses disciples de la gloire et du culte du temple extérieur, et il a institué un culte plus intérieur et plus spirituel, dans lequel il les a instruits. « Vous n'adorerez le Père, ni sur cette montagne », dit Christ à la femme Samaritaine ; « Dieu est un Esprit, et ceux qui l'adorent, doivent l'adorer en esprit et en vérité » (Jean 4:21-24). Comme s'Il avait dit à cause de la faiblesse des hommes, Dieu s'est limité (par condescendance) à certains temps marqués, à un endroit, à un temple et à des services extérieurs, en quoi et par quoi il a voulu à être adoré, dans les temps passés ; mais cela a été du temps où les hommes ignoraient sa présence universelle [Il est partout, y compris en nous], et qu'ils ne considéraient pas ce que Dieu est, ni où il est. Mais Je suis venu pour Le révéler à tous ceux qui me reçoivent ; et Je vous dis que Dieu est un Esprit, et qu'Il doit être adoré en esprit et en vérité. Les gens doivent apprendre à le connaître en tant qu'Esprit, et doivent penser à Lui et l'adorer comme tel. Il ne s'agit pas de ce culte corporel, ni de ses services cérémonieux, qui sont maintenant en usage parmi vous, qui vous seront profitables, ou qui vous donneront un accès favorable vers ce Dieu qui est un esprit. Non ; il vous faut obéir à Son Esprit qui lutte avec vous, pour vous retirer de l'iniquité du monde ; afin qu'en vous soumettant à Ses instructions et Ses commandes en vos propres coeurs ; vous puissiez connaître ce que c'est que de l'adorer comme Esprit. Et alors vous saurez que ce n'est point d'aller à cette montagne, ni à Jérusalem ; mais de faire la volonté de Dieu, de garder Ses commandements, et d'avoir communion avec Lui en vos propres coeurs, et de ne pas pécher ; de prendre votre croix, méditer sa sainte Loi,* et suivre l'exemple [de la démonstration d'obéissance]** de Celui que le Père a envoyé.
5. C'est pourquoi, C'est pourquoi Étienne, se courageux et confiant dire de Jésus, ayant été fait prisonnier par les juifs, et étant faussement accusé de blasphème, parce qu'il avait disputé touchant la fin du temple qu'ils estimaient tant, et des services qui en dépendaient, et comparaissant pour ce sujet devant leur tribunal, il leur parla ainsi : « Salomon », leur dit-il, « construisit pour Dieu une maison; néanmoins Dieu n'habite pas dans des temples faits de main d'homme; comme le dit le prophète, le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied : quelle maison me bâtirez-vous?, dit le Seigneur : ou quel sera le lieu de mon repos ? N'est-ce pas ma main qui a fait toutes ces choses ? » (Actes 7:47-50). Voilà un renversement total de tous les temples du monde, et des cérémonies qui en dépendent. Le martyre poursuit sa réprimande contre les juifs apostats, qui en ce temps-là étaient des adorateurs mondains, dont le culte consistait en pompes et en cérémonies : « Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d'oreilles ! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit; ce que vos pères ont été, vous l'êtes aussi » (Actes 7:51). Comme s'il leur avait dit, quoique vous ayez un temple extérieur, des cérémonies et services qui sont l'ombre des choses spirituelles, que vous prétendiez être les successeurs d'Abraham dans la nature, et de Moïse dans la religion : cela n'importe, vous êtes des gens qui résistez à l'Esprit, qui parlez mal de ses enseignements, qui ne voulez pas vous soumettre à son conseil, et dont les coeurs ne sont pas droits devant Dieu. Vous êtes les successeurs de l'iniquité de vos pères ; et bien que vous soyez verbalement admirateurs des prophètes, vous n'êtes point leurs successeurs, ni dans la foi, ni dans la vie. Mais le prophète Ésaïe s'étend un peu plus en ce point, que ce que cite Étienne. Car après avoir déclaré que cette maison la n'est pas celle de Dieu, le lieu où habite son honneur, il poursuit immédiatement en ces paroles : « Mais c'est à celui-ci que je regarderai [favorablement] : celui qui est humble, qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole » (Ésa 66:1-2). Voilà, ô homme charnel et superstitieux, le vrai adorateur et la place du repos de Dieu ! C'est là la maison et le temple de celui que le ciel des cieux ne peut contenir ; une maison que la volonté propre ne peut bâtir, que l'art ni le pouvoir de l'homme ne peuvent préparer ou consacrer. 6. Paul, ce grand apôtre des Gentils, rapporte expressément, en deux endroits, le mot Temple à l'homme, premièrement en sa première Épître à l'Église de Corinthe : « Ne savez-vous pas », disait-il, « que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ? » (1 Cor 6:19), Et non pas le bâtiment fait de la main et par l'art de l'homme. Ensuite, dans sa seconde Épître, au même personnes à qui il dit : « Car vous êtes le temple du Dieu vivant, selon ce que Dieu a dit » (2 Cor 6:16) ; et alors il cite les paroles de Dieu prononcées par le prophète, « J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Voilà quel est le temple évangélique, l'église chrétienne dans les ornements ne sont pas des broderies et des fournitures de l'art et des richesses du monde, mais des grâces de l'Esprit : la douceur, l'amour, la foi, la patience, le renoncement à soi-même et la charité. C'est ici que « la sagesse éternelle, qui était avec Dieu dès l'éternité, Avant que les montagnes fussent établies sur leurs bases, avant les collines, j'ai été enfanté,me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes délices étaient dans les fils des hommes.» (Pro 8:22-25,31) ; non en des maisons faites de bois et de Pierre. La gloire de cette maison vivante, et bien plus grande que celle de la maison inanimée de Salomon, laquelle n'en n'était qu'une figure, comme lui, qui l'avait bâti en était une de Christ, qui nous bâtis en saint Temple à Dieu. Il a été anciennement promis que la gloire de cette dernière maison surpasserait la gloire de la première (Aggée 2:9). Ce qui peut s'appliquer à celle-ci. Non qu'un temple extérieur, ou une maison extérieure, doit en surpasser une autre, en lustre extérieur ; car quel en serait l'avantage ? Mais que la maison évangélique, qui est composée de croyants régénérés surpasserait la gloire extérieure du temple de Salomon, qui, en comparaison de celle des derniers temps, n'était que comme la chair comparée à l'Esprit, ou des ressemblances qui se dissipent au prix de l'éternelle substance. Cela n'empêche pourtant pas que les chrétiens n'ayant des lieux d'assemblée ; non pas dans un éclat judaïque, ou païens ; mais dans un état simple, sans pompe, ni cérémonie, convenable à la simplicité de la vie et de la doctrine de leur divin Sauveur ; car la présence de Dieu ne se montre pas à la maison, mais à ceux qui sont assemblés dans le nom de Christ, qui sont l'église évangélique et non pas à la maison. Oh ! Si ceux qui se disent chrétiens connaissaient seulement une sainteté réelle en eux-mêmes, par le lavement de la grâce régénératrice de Dieu, au lieu de cette sainteté imaginaire attribuée à certains endroits ; et connaîtrait alors ce que c'est que l'église, et où se trouve en ces jours évangélique le lieu où Dieu apparaît c'est ce qui a fait dire au prophète David : « La fille du roi est toute pleine gloire, en dedans ; son vêtement est de broderies d'or » (Psaumes 45:13). Quelle est la gloire qui est au-dedans de la vraie église, et quelle est cet or qui fait cette gloire intérieure ? Dis le moi, ô homme superstitieux ! Sont-ce temples superbes, tes hôtels, tes balustrades, tes tables, tes tapis, tes tapisseries ? Sont-ce tes habillements, tes orgues, tes voix, tes cierges, tes lampes, tes encensoirs, ton argenterie, tes pierreries et autres semblables ornements de tes temples mondains ? Nullement ; ils n'ont aucun rapport à l'ornements divins et de la fille du roi des cieux, l'église bénite et rachetée de Christ. Misérable apostasie que ces bâtiments mondains ! Et indignes moyens de suppléer à la perte et au manque de vie apostolique, la gloire spirituelle de l'Église primitive.
7.Néanmoins, quelques-uns de ses admirateurs de la pompe et de la gloire extérieure dans le culte, voudrait bien passer pour amateur de la Croix ; et à cette fin, ils s'en sont faits plusieurs : mais hélas ! Quelle espérance peut-on avoir d'accorder avec le christianisme des choses qui, plus elles paraissent s'en approcher par leurs similarités, vu elles en sont éloignées en réalité ? Car leur propre croix et leur renoncement à eux-mêmes, sont des effets de la volonté propre la plus illégitime. Et tandis qu'ils s'imaginent servir Dieu par cette voie, il s'égare très dangereusement de la véritable croix de Christ, et de ce saint renoncement qui est celui de la sainte ordonnance. Il est vrai qu'ils ont une croix ; mais il semble que ce soit pour remplacer la véritable et elle est si civile, qu'elle ne sait rien de ce que veulent ceux qui la portent. Car, bien loin de mortifier leur propre volonté au moyen de cette croix, ils s'en fabriquent une selon leur fantaisie, et s'en servent à leur gré. Tellement que la croix est devenue l'enseigne de ceux qui font ce qui leur plaît. Cependant ils voudraient, par là être tenus pour les disciples de Celui qui ne fit jamais Sa propre volonté ; mais seulement la volonté de Son Père Céleste. 8. Puisque la chair et le sang l'ont inventé. Elle n'est donc pas la croix de Christ, qui doit crucifier la chair et le sang. Des milliers de séries trois, n'ont pas plus de vertu qu'une bouse de vache. Ce sont là de pauvres ombres vides, qui ne sont pas même des images de la véritable. Il y en a qui en portent sur eux, comme désenchantement, pour se garantir des dangers ; mais jamais il n'en repousse aucun mal. Ils commettent des péchés avec des croix sur eux ; et quoi qu'ils les mettent dans leurs seins, leurs bien-aimées convoitises y sont aussi, sans en être le moindrement inquiétés. Elles sont aussi muettes que les dieux dont se moquait Élie (1 Rois 18:27); elle n'ont en elles, ni vie ni vertu : et comment pourrait-elle en avoir, leur matière étend terrestre, et leurs figures et leurs formes n'étant que l'invention et le travail des artistes mondains ? Est-il possible que de telles croix rendent meilleurs ceux qui les font ? 9. Ce sont des jougs qui n'assujettissent pas, et des croix qui ne contrarient jamais. La charge de charrette de ces croix-là, laisseront un homme aussi im-mortifié que lorsqu'elles l'auront trouvé. Les hommes s'en cacheraient plutôt la tête que d'en abattre leurs péchés. Et je crains qu'il y en ait trop parmi eux qui sont persuadés de cela dans leur propre conscience ; lesquels font usage, qui certainement les adorent et s'enorgueillissent. Ce qui ne peut arriver que des fausses croix ; puisque la véritable ne laisse aucun orgueil, dans ce qu'il apporte véritablement. 10. Et comme leur religion est fort éclatante et triomphante il en est de même de leur croix. Mais en quoi ? En précieux métaux et en pierreries ; le butin que la superstition à piller dans la bourse du peuple. C'est croix sont faites des trésors de la terre ; bien loin d'apprendre aux coeurs de ceux qui les portent à y renoncer. Et comme les hommes, on les respecte par leurs belles apparences, une croix riche est contemplée et admirée de plusieurs. C'est en ceci comme dans les autres choses, les moindres sont les plus négligés. Je pourrais en appeler à eux-mêmes, de cette grande vanité et superstition. Oh ! Combien cela est éloigné de la véritable croix de Jésus qui ôte les péchés du monde ! 11.Ce n'est point la vie d'un reclus, la vertu vantée de certains, beaucoup plus considérée, ou une parcelle plus près de la véritable nature de la croix. Car si ce n'est point illégale comme d'autres choses peuvent l'être, ce n'est par contre, pas naturel, la véritable religion n'enseigne point cela. Les véritables couvent et monastère se trouvent à l'intérieur du croyant, où le sol est couvert de péché. Les véritables disciples de Christ transportent cette maison religieuse partout avec eux, ils ne s'exemptent pas des conversations du monde, bien que dans leurs conversations avec le monde, ils se gardent du mal. Le monastère ou couvent est un renoncement de soi paresseux, rouillé et improductif, un fardeau pour les autres afin qu'ils ressentent leur oisiveté ; un désordre religieux, où les gens sont gardés par crainte qu'ils ne fassent quelques diableries à l'étranger ; patience par la force ; renoncement de soi contre leur volonté, plutôt ignorant que vertueux ; et hors de la voie de la tentation, plutôt que d'être contenus en elle. Il n'y a rien à vaincre si jamais tenté. Ce que l'oeil ne voit jamais, le coeur ne peux en mourir d'envie, ni être contrôlé par cela. 12. La Croix de Christ est d'une toute autre nature ; elle obtient véritablement la victoire sur le monde, et elle vit une vie de pureté face à ses tentations ; ceux qui la portent ne sont pas enchaînés ainsi par crainte qu'ils puissent mordre ; ni mis sous les verrous par crainte qu'ils aillent voler plus loin. Non, ils reçoivent du Christ, leur Capitaine, la puissance pour résister au mal et faire ce qui est bien aux yeux de Dieu. Ils sont transformés à mépriser le monde, et en aimer ses reproches au-delà de ses louanges. Ils sont amenés à être inoffensifs pour les autres, mais aimer ceux qui les offensent, tandis que eux en retour ils les offensent point. Quel monde aurions-nous si tous, par crainte de transgresser, se confineraient entre quatre murs ! Cela n'est pas requis, car la perfection de la vie Chrétienne s'applique et comprend chaque travail ou échange honnête que l'on trouve parmi les hommes. Un tel isolement draconien n'est pas l'effet du libre Esprit de Christ, mais plutôt d'une humilité volontaire et charnelle ; de pures restrictions de leur propre conception et mise en oeuvre, sans commandement ni raison. Dans tous ce qui est évident ils sont eux-mêmes leurs propres législateurs, établissant leur propre règle, privation, et d'otage, de rigueur forcée, incompatible avec le reste de la création. Car la société possède un grand avantage de la croix, (et cela ne doit pas être détruits par crainte du mal) ; car le péché qui corrompt la société est éliminé par une réprimande régulière et un remarquable exemple de vertu éprouvée. La véritable sainteté ne sors pas les hommes du monde, mais leur permet d'y vivre mieux, et elle excite leurs efforts dans le but d'améliorer le monde ; non pour cacher leur chandelle sous le boisseau, mais pour la mettre sur la table, dans un chandelier. De plus, l'isolation est une invention égoïste ; et l'invention de l'homme ne peux jamais être la véritable croix, il est amenée à tourner l'invention en soumission. Mais encore, cette humeur cherche à s'enfuir d'elle-même, laissant le monde derrière elle, perdu ; les Chrétiens devraient tenir la barre, et guider le vaisseau vers le port ; et non s'échapper, de manière irresponsable, de la poupe du monde, et laisser ceux qui y sont sans pilote, pour être dirigés par la furie des temps mauvais, sur le rocher ou le sable de la ruine. En fait, cette isolation monastique de la vie, si prise par de jeunes gens, est communément utilisée pour couvrir l'oisiveté, ou pour régler des héritages, pour sauver au paresseux les douleurs de la punition, ou la classe supérieure de la disgrâce de la pauvreté. L'un ne travaillera pas et l'autre le méprise. Si assez âgé, une longue vie de culpabilité cherche à fuir vers la superstition d'un refuge, et, après avoir eu sa propre volonté en d'autres choses, finira sa vie dans une religion entêtée pour s'amender envers Dieu. 13. Mais prendre la croix de Jésus est plus un exercice intérieur. C'est la circonspection et la discipline de l'âme en conformité avec la pensée divine dans le croyant qui est révélée. C'est le corps qui suit l'âme et non l'âme qui suit le corps ? Ceux qui prennent la croix intérieure ne savent-ils pas que rien de ce qui est appliqué extérieurement ne peux empêcher l'âme de la convoitise, ou la pensée d'une infinité d'imaginations perverses ? Les pensées du coeur de l'homme sont mauvaises, et elles se produisent continuellement. Le mal vient de l'intérieur du coeur et non de l'extérieur. Comment alors une application externe peut-elle éliminer une cause interne ; ou comment une restriction sur le corps, peut agir sur un emprisonnement de l'esprit ? L'emprisonnement des pensées de l'esprit est moins réussi où il y a la moindre action, car il y a plus de temps de réflexion ; et si ces pensées ne sont pas guidées par un principe plus élevé, les couvents sont plus malicieux pour le monde que les maisons commerciales. Et tout de même, des retraites périodiques sont aussi excellentes que nécessaires ; les masses et les foules n'étaient pas très fréquentées par les anciens pèlerins saints. 14. Examine-toi toi-même O homme. Quelle est ta fondation et qui t'y a placé ; par crainte qu'à la fin de ceci, on trouvera que vous vous êtes fiés à une fraude externe pour votre propre âme. Je confesse que je souhaite le salut de mes semblables, ayant trouvé la miséricorde avec mon Père céleste. Je ferais que nuls ne se trompent vers la perdition, spécialement à propos de la religion, où les gens sont plus aptes à prendre tout comme allant de soi, et perdre infiniment par leur propre dignité imaginée et négligence. L'interne et constante droiture de Jésus est plus que toutes les dévotions organisées du pauvre homme superstitieux ; et qui pour être approuvé aux yeux de Dieu, excelle en un quelconque rituel résultant de l'invention des hommes. Et l'âme qui est éveillée et préservée par Son saint pouvoir et Esprit, vit pour Lui dans la voie de Sa sainte institution, et l'adore dans Son propre Esprit, c'est, dans un sens saint, la vie et ce qui en est important : ce qui, par conséquent, est l'adoration évangélique. Je ne sous-estime pas une véritable retraite ; car je n'approuve pas seulement mais admire la solitude. Christ Lui-même était un exemple de cela. Il a aimé et choisi de fréquenter les montagnes, les jardins et les bords de mer. C'est conditionnel à la croissance de la piété, et je porte un profond respect à la vertu qui la recherche et l'utilise ; souhaitant qu'il y en ai plus dans le monde ; mais alors l'on devrait y accéder et en sortir librement, non par la contrainte. Comment une retraite forcée et punitive peut-elle être bénéfique à la pensée, alors qu'elle devrait être un plaisir ? Non, j'ai longuement pensé que c'était là une erreur parmi les ordres monastiques qui n'ont aucune retraite pour ceux qui sont affligés, tentés, solitaires et pour les dévots, où il leur serait possible de s'attendre à Dieu, sans être dérangés, de passer à travers leurs exercices religieux ; et, étant de ce fait fortifiés, qu' ils puissent, avec plus de puissance sur leurs propres esprits, entrer à nouveau dans les affaires nécessaires du monde. Bien que le moins d'inutilités soient le mieux, pour être sûrs. Car les plaisirs divins sont trouvés dans une libre solitude. Il y en a d'autres dans la théorie est plus purgée que les superstition, et qui s'en sont réformés dans leurs pratiques, n'osant pas à employer alors culte, des figures de bois, ou de pierre, des statues d'or, ou d'argent, et encore moins les adorer, et qui même n'y admettent pas cette pompe judaïque ou plutôt païenne, pratiquée par ce dont nous avons parlé ; comme si le culte de Christ était de ce monde, (bien que son Royaume ne l'est pas ), quoique son royaume soit de l'autre ; mais ils s'opposent par leur doctrine à une telle superstition, et néanmoins ils demeurent encore sous les exercices de religion qui se sont eux-mêmes prescrits ; et ils estiment que ce n'est pas une petites trois pour eux, d'être exact à observer ses diverses parties de leur culte qu'ils font contre leur gré, contre leurs aises charnelles ; et moyennant qu'ils s'abstiennent des péchés grossiers scandaleux, ou qu'ils n'en commettent pas l'acte, quoiqu'ils embrassent les pensées, et leur laisse avoir un cour libre en leur Esprits, ils se croient être assez en sûreté dans le giron de l'église et dans l'enceinte du christianisme. Mais cela est aussi d'avoir une idée trop basse du caractère de la discipline de la croix du Christ ; et ceux qui se flattent de la charger sur eux de cette manière, trouveront à la fin qu'ils se seront séduits eux-mêmes, en bâtissant sur un fondement de sable, et cri de la nuit. Car le Christ a dit : «Je vous le dis, au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine [non-édifiant] qu'ils auront proférée.» (Mat 12:36). [Vous ne pouvez pas simplement vous abstenir des actions du péché et voir le salut ; votre coeur doit être changé au point de haïr ces choses et au point qu'elle n'ont plus du tout aucune attraction sur vous.] 2. En premier lieu, ce n'est pas à la pratique des devoirs de religion que Dieu regarde ; mais à la cause qui les fait pratiquer. Les hommes peuvent mortifier leur désert, par leur volonté propre ; et c'est là le cas de plusieurs ; ce qu'il font ; ils le font de leur propre mouvement ; et ils s'abstiennent par leur propre volonté de ce dont ils s'abstiennent « Qui a requis cela de vos mains ? » (Ésa 1:12), ), a dit autrefois le Seigneur aux Juifs, lorsqu'il paraissaient avoir été ingénieux à le servir. Mais c'était de la manière qu'ils avaient préméditée, ou inventée, et dans leurs propres temps, et par leur propre volonté ; sans avoir l'âme véritablement touchée et préparée par la puissance divine de Dieu ; mais seulement par un culte corporel, que l'apôtre nous dit à être peu profitable. De n'avoir pas gardé la manière de charger sur soi la croix dans le culte, aussi bien que dans les autres choses, a été en grande partie la cause de cette fâcheuse superstition qui est encore dans le monde. Car les hommes n'ont pas plus amené leur culte à la pierre de touche, que leurs péchés ; car ils ont par ignorance pensé qu'elle était une espèce de récompense pour les autres ; et non pas que leurs actes de religion auraient besoin de la croix, ou d'apologie. 3. Le vrai culte ne peut procéder que d'un coeur préparé par le Seigneur (Pro 16:1). Cette préparation s'effectue par la sanctification de l'Esprit. Si les enfants de Dieu sont conduits par son Esprit, durant l'accord général de leur vie, comme l'enseigne Paul (Rom 8:14), beaucoup plus le font-ils dans leur culte envers leur Créateur et leur Rédempteur : et quelques prières qu'on fasse ou quelque soit la doctrine que l'on prêche dans la préparation de cet esprit, cela ne peut être agréable à Dieu, ni être le véritable culte évangélique, qui est en esprit et en vérité. C'est-à-dire par la préparation et par l'assistance de l'Esprit. Car qu'est-ce que fait au Dieu Tout-Puissant un amas de paroles les plus pathétiques, ou qu'on lui consacrait quelques lieux, ou quelque temps ? Il est un esprit à qui les paroles, les lieux et les temps (pris au sens strict) sont hors de propos ; et quoi que ce soit des moyens dont ont fait usages dans le culte public ils ne sont que corporels et visibles, et ne peuvent porter nos requêtes plus loin ; encore moins peuvent-ils les recommander au Dieu invisible. Ils ne le peuvent aucunement ; ils sont pour l'amour de la congrégation. C'est le langage de l'âme que Dieu entend, et nul ne peut convenablement prier autrement qu'à l'aide de l'Esprit ni justement soupirer vers le Tout-Puissant que par son. Assistance. 4. Quelque vivante que soit l'âme de l'homme en d'autres choses ; elle est morte à Dieu jusqu'à ce qu'Il souffle en elle l'Esprit de vie : sans cela elle ne peut vivre en Lui ; et beaucoup moins peut-elle l'adorer. Ainsi Dieu dit, par Ézéchiel, dans une vision de la restauration du genre humain, en la personne d'Israël, ( une manière habituelle de parler parmi les prophètes, et souvent mal comprise), «J'ouvrirai vos sépulcres », dit le Seigneur, «et je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez »(Ezé 37:12-14). De même couac et Christ enseigna ses disciples à prier, ils étaient auparavant disciples à quelques degrés ; et non pas des hommes mondains, dans les prières sont en abomination à Dieu. Et le fait qu'il les enseigna ainsi, n'est pas une raison pour que chaque personne récite cette prière ; comme on le pratique aujourd'hui, avec trop de superstition et de présomption ; soit qu'on puisse le dire, ou non, avec le même coeur et dans les mêmes dispositions que les pauvres disciples faisaient en ce temps-là. Mais plutôt, que comme ils ne doivent pas alors dire leurs propres prières, mais la sienne ; aussi à présent ne devons-nous pas dire les nôtres, mais la sienne, c'est-à-dire, celle qui nous met en état de dire, tout comme il mettait alors en état de dire celles- là. 5. Si nous ne devons pas préméditer ce que nous dirons, quand nous comparaîtrons devant des princes mondains ; parce qu'il nous sera donné alors ce que nous aurons à dire, et que « ce ne sera pas nous qui parlerons, mais l'esprit de notre père céleste qui parlera en nous » (Mat 10:19-20) ; beaucoup moins est-il nécessaire d'employer notre habileté, ou d'étudier des formulaires de parole, pour approcher du grand Prince de prince, du Roi des rois, Seigneur des seigneurs. Car, selon le commandement de Christ, nous ne devons pas le faire par rapport à sa grandeur ; et nous n'en avons pas besoin, si c'est à cause de l'affinité que nous avons avec lui, en qualité d'enfant. Il nous aidera ; il est notre Père ; c'est-à-dire si nous sommes en effet Ses enfants. Ainsi non seulement la bouche du corps, mais aussi celle de l'âme est fermée jusqu'à ce que Dieu l'ouvre ; et alors il se plaît d'en entendre le langage. En quoi l'accord ne doit jamais aller avant l'âme. Son arrêt est ouverte à de telles supplications, et son esprit intercède fortement pour ce qui les offrent. 6. On peut demander, quel est le moyen d'obtenir cette préparation ? Je réponds, en s'attendant à Dieu patiemment, néanmoins avec soin et attention. « Seigneur », dit le psalmiste, « tu exauces les voeux des débonnaires ; tu affermis leur coeur; tu prêtes l'oreille » (Psaumes 10:17) ; et, la Sagesse dit, « La préparation du coeur dans l'homme vient du Seigneur » (Pro 16:1). Ici il ne faut pas que tu penses de propres pensées, ni que tu dises tes propres paroles ; (ce qui est en vérité le silence de la Sainte-Croix) mais que tu sois retiré de toute les imaginations confuses qui sont sujettes à venir en foule et d'accabler l'âme dans ses saintes retraites. Tu ne dois pas penser que tu vaincras le tout-puissant par le discours le plus grave, et mis dans la phrase la plus énergique. Non, non : un gémissement, un soupir d'une âme navrée, d'un coeur pénétré de vrais remords, une sincère et pieuse douleur, qui est l'ouvrage de l'esprit de Dieu, excellent par dessus et prévaut auprès de Dieu. Tiens-toi donc en silence et tranquille dans ton âme. Attends que tu sentes quelque chose de divin pour te préparer et te disposer à adorer Dieu véritablement, et d'une manière qui lui soit agréable. Ainsi chargeant sur toi la croix, et fermant les portes et les entrées de l'âme, à tout ce qui pourrait t'interrompre dans cette assiduité à Dieu ; quelque agréable qu'en soit l'objet en toi-même, et quelque légitime, auquel cas nécessaire qu'il pût être dans un autre temps. Le pouvoir du tout-puissant ouvrira le passage, son esprit opérera et préparera le coeur ; afin qu'ils puissent offrir un sacrifice acceptable. C'est lui qui découvre à l'âme ses besoins et qui les lui fait sentir ; et lorsqu'elle crie à lui, c'est lui seul qui y pourvoit. Les prières qui ne viennent pas de ce sentiment et de cette préparation sont des formes artificielles ; elles ne sont pas de vraies prières. Car les hommes pris selon leurs désirs aveugles, et non pas selon la volonté de Dieu ; et son oreille leur est fermée, « mais pour les malheureux opprimés et pour les pauvres qui gémissent », Dieu a dit, « Je me lèverai » (Psaume 12:5) ; c'est-à-dire pour, les pauvres en esprit, pour l'âme qui est dans la nécessité ; pour ceux qui connaissent le besoin qu'ils on de son assistance, et qui sont prêts d'être accablés, et qui demande à grands cris le libérateur ; qui n'ont personne pour les aider, il n'est personne au ciel que Lui, et personne sur la terre qu'on puisse Lui comparer; « Il délivrera », a dit David, «l'indigent qui crie, et le pauvre, et celui qui n'a point d'aide. Il affranchira leur âme de l'oppression et de la violence, et leur sang aura du prix à ses yeux » (Psaumes 72:12-14). « Ce pauvre homme », dit-il, « a crié, et l'Éternel l'a entendu, et l'a sauvé de toutes ses détresses. L'ange de l'Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger » (Psaumes 34:6-8), et alors il invite tous les hommes à venir goûter combien le Seigneur est bon; oui, « il bénira ceux qui Le craignent, tant les petits et les grands » (Psaume 115:13). 7. Mais que fait cela ceux qui n'ont pas faim ? «Ceux qui sont sains n'ont point besoin d'un médecin »(Mat 9:12). Ceux qui sont rassasiés n'ont pas besoin de soupirer, ni les riches de crier au secours. Ce qui ne sont pas sensibles à leurs besoins intérieurs, qui n'ont en eux ni crainte ni terreur ; qui ne sent aucun besoin du pouvoir de Dieu pour les secourir, ni de la lumière de son regard, pour les consoler. Qu'est-ce que cela ont à faire de prier. Ils ne font tout au plus, par leur dévotion, que se moquer du tout-puissant, d'une manière sérieuse. Ils ne connaissent pas les choses qu'il demande par leurs prières ; ils n'en aperçoivent pas le besoin ; il ne les désire pas. Il prit que la volonté de Dieu soit faite, et il ne cesse pas de faire leur propre volonté. Car quoique cela soit bientôt dit, c'est une chose très terrible pour. Évidemment la grâce, ils abusent de la portion qu'ils en ont. Ils prient Dieu de leur donner l'esprit, et ils s'obstinent contre Lui en eux-mêmes, il s'en moque dans les autres. Ils implorent les miséricordes et de bonté de Dieu ; et n'en sent aucun réel besoin. Et dans cette insensibilité intérieure, ils sont aussi incapables de louer Dieu pour ce qu'ils ont, que de le prier pour obtenir ce qu'ils n'ont pas. « Ceux qui cherchent l'Éternel » , dit David, « le loueront, car il désaltère l'âme assoiffée, et il rassasie de biens l'âme affamée » (Psaumes 22:26,107:9). C'est aussi ce qu'Il réserve pour les pauvres et les nécessiteux ; et pour ceux qui craignent Dieu. Vous qui craignez le Seigneur, louez-Le; et vous, la semence de Jacob, glorifiez-Le. Jacob était un homme simple et d'un coeur pur ; et ceux qui sont comme lui sont la semence. Et même si (comme lui) ils sont aussi misérables que des vers à leurs propres yeux, néanmoins ils reçoivent le pouvoir de lutter avec Dieu, et de prévaloir comme il fit. 8. Mais sans la préparation et la consécration de ce pouvoir, personne n'est en état de se présenter devant Dieu ; autrement, d'adorer Dieu sous la dérogation de l'Évangile, requérait moins de sainteté et de révérence que dans les temps de la loi, quand on faisait aspersion sur tous les sacrifices avant de les offrir ; que les personnes qui les offraient étaient consacrées avant de se présenter devant le Seigneur (Nom 8; 19:2, et Chroniques 30:16-17). Si alors l'attouchement d'une personne morte, ou d'une bête morte fouillée, rendait le peuple incapable d'entrer au temple, ou de sacrifier, oui, même de s'être associé avec ceux qui n'étaient pas nets, jusqu'à ce que premièrement on n'eut fait aspersion sur eux, et qu'on les eut sanctifiés ; pouvons-nous avoir une pensée si basse du culte que qu'il a institué sous les temps de l'Évangile, que de croire qu'il admette des offrandes qui ne soient pas préparées, ni sanctifiés ? Qu'ils permettent que ce qui, sans dans leurs pensées, dans leurs paroles, ou dans leurs actions, touche tous les jours ce qui est moralement impur, purifie, sans revenir au sang de Jésus, qui purifie la conscience des oeuvres mortes, adorer le Dieu pur, d'une manière acceptable ? Celui qui est cinq ; l'impur celui qui est parfait. Il y a une sainte communication et communion entre le Christ et ses disciples ; mais il n'y en a point du tout entre le Christ et Bélials ; entre lui et ceux qui désobéissent à ses saints commandements, et qui ne vivent pas de la vie de la Sainte-Croix, et dans le renoncement à soi-même. (2 Cor 6:15-16).
9. Comme on ne peut pas adorer Dieu par le péché, on ne peut pas non plus par la formalité ; non pas même par la pratique d'aucun service qu'il aurait lui-même prescrit. Ce qui fait que le prophète représentant une personne en grande détresse s'écria : « Avec quoi me présenterai-je devant le SEIGNEUR, et m'inclinerai-je devant le haut Dieu? Irai-je au-devant de lui avec des offrandes consumées, avec des veaux d'un an? Le SEIGNEUR prendra-t-il plaisir à des milliers de béliers, ou à dix mille rivières d'huile? Donnerai-je mon premier-né pour ma transgression, le fruit de mon corps pour le péché de mon âme? Il t'a montré, ô homme, ce qui est bon, et qu'est-ce que le SEIGNEUR requiert de toi, sinon de faire ce qui est juste, et d'aimer la miséricorde, et de marcher humblement avec ton Dieu?" (Michée 6:6-8). Le Prophète Royal, étant sensible à tout cela, invoque ainsi Dieu : "ô Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange" (Psaumes 51:15-17). Il nous est pas de lui-même ouvrir ses lèvres ; il savait qu'il ne pourrait louer Dieu ; Et pourquoi ? « Car tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, autrement j'en donnerais : si mes offrandes rituelles pouvaient te plaire, je ne manquerais point de t'en faire; mais l'holocauste ne t'est point agréable. Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. O Dieu! tu ne mépriseras pas un coeur brisé et humilié. » Et pourquoi ? Parce que c'est l'ouvrage de Dieu, l'effet de sa puissance, et ce sont ses propres oeuvres qui le louent. Dieu lui-même parle sur ce sujet, par la bouche de d'Ésaïe, en opposition aux formalités et au culte des lèvres des juifs dégénérés : « Ainsi dit l'Éternel : Les cieux sont mon trône, et la terre le marchepied de mes pieds : quelle est la maison que vous me bâtirez, et quel est le lieu de mon repos? Toutes ces choses, ma main les a faites, Mais c'est à celui-ci que je regarderai [favorablement] : celui qui est humble, qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole » (Ésa 66:1-2). ô voilà le véritable adorateur ! Un adorateur que Dieu a préparé, et qui est circoncis de coeur et d'oreille, qui ne résiste point à l'Esprit Saint comme faisaient ces gens hautains qui faisaient profession d'être Juifs. S'ils en étaient réellement, alors même dans les temps de la loi, qui était la dérogation des cérémonies extérieures, et des services de l'ombre des choses spirituelles ; pouvons-nous à présent, dans ces temps de l'Évangile, qui sont les temps particuliers de l'effusion de l'Esprit, nous attendre à être accepté sans la préparation de l'Esprit du Seigneur ? Nullement : Dieu est le même qu'il était, il n'y en a pas d'autres qui sont ses vrais adorateurs, que ceux qu'il adore dans son Esprit. De ceux-ci Il prend soin comme de la prunelle de ses yeux ; Ce sont ceci qu'il chérit comme la prunelle de son oeil :Les autres ne font que se moquer de lui, il les dédaigne. Écouter ce qui suit, qui est adressée à ce peuple ; c'est l'état de la chrétienté d'aujourd'hui. « Celui qui égorge un boeuf, frappe un homme; celui qui sacrifie un agneau, brise la nuque à un chien; celui qui offre un gâteau, c'est du sang de porc; celui qui présente le mémorial de l'encens est comme celui qui bénit une idole. Oui, ils ont choisi leurs propres chemins, et que leur âme a pris plaisir dans leurs abominations» (Ésa 66:3). Que personne ne dise nous n'offrons pas assez sorte d'oblation ; car ce n'est pas ce dont il s'agit. Dieu n'était pas offensé des offrandes, et de ceux qui les offraient. Elles étaient les formes légales des sacrifices ordonnés de Dieu. Mais comme ils ne se les présentaient pas en cette disposition d'esprit, cette droiture d'âme qui étaient requises ; Dieu déclare qu'il les déteste et en témoigne son horreur ; Il leur défend d'ailleurs, par le même prophète, de ne plus lui apporter des oblations de néant ; « l'encens »,a dit Dieu, « m'est une abomination. Votre sabbat, la convocation des assemblées; je ne puis supporter l'iniquité et la fête solennelle. » Et « quand vous étendrez vos mains, je cacherai de vous mes yeux; quand même vous multiplierez la prière, je n'écouterai pas. » (Ésa 1:13-15). Voilà une très terrible renonciation à leur culte. Et pourquoi ? Parce que leurs coeurs étaient souillés. Ils n'aimaient pas le Seigneur de tous leur coeur ; mais ils transgressaient Sa Loi, ils se révoltaient contre Son Esprit, et ne faisaient pas ce qui est équitable à Ses yeux. Le cas en est évident par la conversion qu'Il leur demande : « Lavez-vous, purifiez-vous; ôtez de devant mes yeux le mal de vos actions; cessez de mal faire, apprenez à bien faire;recherchez le juste jugement, rendez heureux l'opprimé ; faites droit à l'orphelin, plaidez la cause de la veuve.» (Ésa 1:16-17). Sur ces conditions et rien de moins, Il leur dit de venir à Lui, et leur dit, que « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme l'écarlate, ils seront comme la laine.» (Ésa 1:18). Tant est vrai ce remarquable passage du Psalmiste, « Venez, écoutez, vous tous qui [avec respect]craignez Dieu, et je raconterai ce qu'il a fait pour mon âme. J'ai crié à lui de ma bouche, et il a été exalté par ma langue. Si j'avais regardé l'iniquité dans mon coeur, le Seigneur ne m'aurait pas écouté. Dieu m'a écouté ; il a fait attention à la voix de ma prière.Béni soit Dieu, qui n'a point rejeté ma prière, ni retiré d'avec moi sa bonté. » (Psaume 66:16-20). 10. On pourrait apporter beaucoup d'exemples de cette sorte, pour montrer le déplaisir que Dieu a fait paraître contre les propres formes qu'Il avait lui-même prescrite pour le culte, lorsqu'on les pratiquait sans son esprit, et sans cette utile préparation du coeur en l'homme, qui rien d'autre ne peut opérer ou donner. Ce que le psalmiste, par-dessus tout autre écrivain des écrits sacrés nous recommande très fortement et de manière fort pathétique par son exemple ; repassant à tout moment dans son esprit l'État dangereux qu'il avait fait et ce qui en avait été la cause, et la voie par laquelle il avait trouvé grâce auprès de Dieu, et en avait obtenu la force et la consolation dont il jouissait, se disait à lui-même d'attendre Dieu : « Fais-moi marcher dans ta vérité, et enseigne-moi, car tu es le Dieu de mon salut; c'est à toi que je m'attends tout le jour.» (Psaume 25:5). Son âme attendait de Dieu le salut pour être délivré des pièges, et des maux du monde. Ce qui démontre un exercice intérieur, et une assiduité spirituelle, qui ne consistait pas en des formalités extérieures, mais en une aide divine au-dedans de soi. Et véritablement, d'aller des efforts encouragés à cela ; la bonté de Dieu l'y invitait, et l'y fortifia. Car, il dit : « J'ai attendu patiemment l'Éternel; et il s'est penché vers moi, et a entendu mon cri. Il m'a fait monter hors du puits de la destruction, hors d'un bourbier fangeux; et il a mis mes pieds sur un roc »(Psaume 40:1-2). C'est-à-dire, que le seigneur lui était apparu intérieurement, pour consoler son âme qui attendait son secours, et pour le délivrer des tentations et les affections qui étaient près de l'accabler : c'est pourquoi il dit que « le seigneur avait affermi ses pas » ; C'est-à-dire qu'il avait fixé son âme dans la droiture. Auparavant il s'enfonçait à chaque pas qu'il faisait et il pouvait difficilement faire quelques-uns sans tomber. Les tentations se présentaient de tous les côtés ; mais il attendait Dieu avec patience. Son âme se retirait et veillait avec assiduité à la loi et à son esprit ; et il sentit que le seigneur s'inclina vers lui. Son écrit pressant et sincère pénétra jusqu'au ciel, et fut exaucé. Il reçut la force de passer à travers toutes les épreuves, et de surmonter tous les troubles. Non en son propre temps mais en celui de Dieu. Ce qui fait qu'il nous dit : « il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront, et craindront, et se confieront en l'Éternel » (Psaume 40:3). Mais il a été composé et placé dans sa bouche par Dieu, et non par luimême. On l'entend une autre fois s'écrier : « Comme le cerf brame après les courants d'eau, ainsi mon âme crie après toi, ô Dieu!Mon âme a soif de Dieu, du *Dieu vivant. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ? » Ceci surpasse la formalité, et ne peut se limiter à aucune leçon. Et nous pouvons voir en cela que la vrai adoration est un travail intérieur : qu'il faut que l'âme soit touchée et animée dans ses célestes désirs, par l'esprit céleste, et que la vraie adoration c'est d'être en la présence de Dieu : « Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant Dieu ? » Non dans le temple, ni avec des sacrifices extérieurs, mais devant Dieu, en sa présence. De sorte que les âmes des vrais adorateurs voient Dieu ; qu'elle se présente devant lui ; et c'est ce qu'elles attendent, ceux après quoi elles languissent, ce dont elles sont assoiffées. Oh ! Voyez à quel point la plus grande partie de la chrétienté et dégénérée de l'exemple de David ! Il n'est donc pas étonnant que cet homme pieux nous dise : « Vraiment mon âme attend silencieusement en Dieu ; »et qu'il enjoigne à son âme de le faire; « Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon attente est en lui.» Comme s'il avait dit, nul autre que lui ne peut préparer mon coeur, ni suppléer à mes besoins. De sorte que je ne m'attends pas à ce que je puisse le faire de ma propre volonté, ou au culte corporel que je puis lui offrir ; car ces choses ne sont d'aucun prix ; elles ne peuvent ni m'aider, ni lui plaire ; mais j'attends qu'il me donne la force et le pouvoir de me présenter devant lui d'une manière qui lui soit très agréable. Car « Celui qui prépare le sacrifice, l'acceptera certainement ». C'est pourquoi il le répète trois fois dans deux versets : « Je m'attend au Seigneur – Mon âme attend – Mon âme attend le Seigneur, plus que les sentinelles n'attendent le matin.» Oui, si assidûment et avec si infatigable vigilance d'âme, qu'à un endroit il nous dit : «Mes yeux se consument, pendant que j'attends mon Dieu. » (Psaume 69:3). Il ne se contente pas de tel nombre de prières, de tel ou tel culte prescrit, de tel ou tel répétition limitée ; non, il ne cesse. Jusqu'à ce qu'il trouve le seigneur ; c'est-à-dire les consolations de sa présence, qui apporta son âme l'attestation d'amour et de paix. Et cela n'était pas une pratique qui lui fut particulière à lui seul, comme étant une personne qui soit inspirée de manière plus qu'ordinaire ; car il en parle comme de la manière d'adorer qui était alors en usage parmi le vrai peuple de Dieu, cet Israël spirituel, et la circoncision du coeur de ce temps-là. « Voici », dit-il, « comme les yeux des serviteurs regardent à la main de leurs maîtres, comme les yeux de la servante à la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux regardent à l'Éternel, notre Dieu, jusqu'à ce qu'Il use de grâce envers nous » (Psaume 123:2). Ailleurs, « Notre âme s'attend à l'Éternel ; il est notre aide et notre bouclier » (Psaume 33:20). « Je m'attendrai à ton nom, car il est bon devant tes saints » (Psaume 52:9). C'était en ce temps-là la pratique de ceux qui étaient véritablement pieux ; et c'était la voie par laquelle ils venaient à jouir de la présence de Dieu et à l'adorer d'une manière acceptable. Et par l'expérience que David avait fait de l'avantage qu'il y avait de s'attendre à Dieu, et par la pratique des saints de ce temps-là il le recommande aux autres. « Attends-toi à l'Éternel ; fortifie-toi, et que ton coeur soit ferme : oui, attends-toi à l'Éternel » (Psaume 27:14). C'est à dire attends dans la foi, et la patience, et Il viendra pour te sauver. Encore, « Repose-toi dans le Seigneur, et attends-toi patiemment à Lui. » C'est-à-dire mais toi en lui soit résigné à la volonté, et attend qu'il plaide dans tes besoins. Qu'il ne saurait imaginer combien il est près de découvrir ceux qui s'attendent à Lui. Oh ! Faites-en donc l'épreuve ! Et ayez la foi. De plus, « Attends-toi à l'Éternel, et garde sa voie » (Psaume 37:34). Voici la raison pourquoi il y en a si peu qui en profitent, c'est qu'ils sont hors de la voix, et ceux-là ne peuvent jamais s'attendre à lui. David avait un grand sujet de parler comme il le faisait, lui qui avait tant de consolation, et tant d'avantages, avait trouvé le Seigneur dans Sa sainte voie. 11. Le prophète Ésaïe nous dit que, quoique les châtiments du Seigneur étaient pénibles sur le peuple à cause de leurs rébellions, cependant, ils l'avaient attendu dans la voie de Ses jugements, dans la voie de Ses répréhensions et de Son déplaisir, et que le désir de leur âme, qui set le grand point, soupiraient après Son nom et Son mémorial (Ésa 26:8). Ils étaient content d'être repris et châtiés, à cause qu'ils avaient péché, et qu'ils désiraient beaucoup Le connaître dans la voie de Ses châtiments. Mais quoi ? Ne vint-il pas à eux à la fin, et cela même en miséricorde ? Oui, il y vint, et ils le reconnurent quand il vint, dans la doctrine que le monde sensuel n'entend pas. « C'est ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera » ; (Ésa 25:9). Oh bien heureuse jouissance ! Oh précieuse confiance ! C'était là une attente dans la foi qui prévalut. Tout culte qui n'est pas dans la foi est infructueux à l'adorateur, aussi bien que des agréables à Dieu ; et cette foi est le don de Dieu, et sa nature est de purifier le coeur, et de faire de ceux qui croient véritablement qu'il remporte la victoire sur le monde. Ils poursuivent : « Nous nous sommes attendus à Lui ; nous seront heureux, et nous nous réjouiront en son salut.» Le Prophète ajoute, « bienheureux tous ceux qui s'attendent à Dieu » : et pourquoi ? « Ceux qui s'attendent à l'Éternel renouvelleront leur force; ils ne se lasseront jamais, ils ne se fatigueront jamais.» (Ésa 30:18,40:31) ; Voilà un grand encouragement ! Oh ! Écoutez-le encore une fois ! « Car depuis le commencement du monde, les hommes n'ont pas entendu, ni perçu par l'oreille, et l'oeil n'a pas vu de Dieu hormis Toi, qui agit pour celui qui s'attend à lui. » (Ésa 64:4). Regardez la vie intérieure et la joie des justes ! De vrais adorateurs de ceux dont les esprits se soumettre à l'apparition de l'Esprit de Dieu en eux, en délaissant tout ce qui y paraissait contraire, et en embrassant tous ce à quoi elles les conduisaient. Du temps de Jérémie et les vrais adorateurs s'attendaient de même à Dieu (Jér 14:22) : et il nous assure, que « Le SEIGNEUR est bon pour ceux qui s'attendent à lui, pour l'âme qui le cherche.» (Lam 3:25). C'est pour cela que le prophète Osée exhorte l'Église d'alors à retourner vers Dieu et à s'attendre à Lui. « Et toi, retourne à ton Dieu, garde la piété et le jugement, et attends-toi à ton Dieu continuellement.» (Osée 12:6). Et Michée est très zélé et très résolu à ce saint exercice : « Mais moi, je regarderai vers l'Éternel, je m'attendrai au Dieu de mon salut; mon Dieu m'exaucera.» (Michée 7:7). C'est ainsi qu'agissent les enfants de l'esprit, qui étaient altéré d'une sensation intérieure de Sa présence. Les méchants n'en peuvent pas de dire autant, ni ceux qui prient sans attendre. Israël, dans le désert est accusé de « n'avoir pas attendu les conseils de Dieu » comme ce qui a été la cause de leur ingratitude envers lui, et de leur désobéissance. Nous pouvons nous assurer que c'est notre devoir, et que Dieu l'attend de nous ; car il l'a exigé par la bouche de Sophonie : « C'est pourquoi, attendez-moi, dit l'Éternel, pour le jour où je me lèverai », (Soph 3:8). Oh ! Si seulement tous ceux qui font profession du nom de Dieu voulaient attendre ainsi ; et ne pas entreprendre de se mettre à l'adorer sans lui ; et ils le sentiront agir en eux, et se lever pour les aider, les préparer, et les sanctifier. Christ enjoignit expressément à ses disciples « de ne pas partir de Jérusalem, mais d'attendre la promesse du Père, le baptême du Saint-Esprit » (Actes 1:4-8), Le baptême du Saint Esprit pour les préparer à prêcher au monde le glorieux Évangile de Christ. Et quoique ce fut alors un effusion extraordinaire, pour un ouvrage extraordinaire ; cependant le degré n'en change pas le genre. Au contraire ; s'il était nécessaire qu'ils attendent si longtemps, et qu'ils soient tellement préparés par l'esprit, pour être rendus capables de pouvoir prêcher aux hommes ; du moins une partie de cette attente et de cette préparation était nécessaire, pour être rendus capables de pouvoir parler à Dieu. 12. Je conclurai cette importante doctrine de l'attente, que l'écriture recommande tant, par ce passage de Jean, touchant la piscine de Bethesda : «Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d'eau, appelé en hébreu Bethesda, ayant cinq portiques, dans lesquels étaient couchés une multitude d'infirmes, d'aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, attendant le mouvement de l'eau.Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l'eau; le premier donc qui entrait après que l'eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu'il fût pris. » (Jean 5:2-4). Voila une représentation très exacte, de ce qui est signifié par tout ce qui a été dit sur le sujet d'attendre. Car comme il y avait alors une Jérusalem extérieure et légale ; de même il y a maintenant une Jérusalem évangélique et spirituelle : qui est l'église de Dieu, composée de fidèles. La piscine qui était dans cette ancienne Jérusalem représentait, en quelque sorte, cette fontaine qui est maintenant ouverte dans la nouvelle Jérusalem. Cette piscine était pour ce qui avait des infirmités corporelles ; et cette fontaine et pour tout ceux dont l'âme est infirme. Il y avait alors un ange *qui remuait l'eau, pour la rendre salutaire. Maintenant c'est l'ange de Dieu, le grand ange de sa présence, qui bénit cette fontaine avec succès. Ceux qui entraient alors dans cette piscine, avant que l'ange eut remué l'eau, et qui ne l'attendait pas pour profiter de son mouvement, ni trouvait aucun bénéfice. Ceux maintenant qui n'attendent pas les mouvements de l'ange de Dieu mais qui par la dévotion qu'ils se prescrivent eux-mêmes ; et à laquelle ils fixent certains temps, ils se précipitent devant Dieu, comme le cheval à la bataille, et qui en espérant du succès, se privent assurément eux-mêmes de ce qu'ils espéraient. Et comme alors ceux qui avaient besoin d'être guéris, et qui le désiraient, attendaient le mouvement de l'ange, avec la plus grande patience, et la plus forte intention ; ainsi ce sont maintenant les véritables adorateurs de Dieu, ayant besoin de Sa présence, qui est la Vie de leurs âmes, comme le soleil l'est des plantes. Il prit pour l'obtenir. Ils ont souvent éprouvé l'inutilité de leur propre ouvrage ; et ils sont à présent entrés dans le véritable sabbat ; ils n'osent pas faire usage de leur habileté naturelle, ou présenter une supplication qui ne serait pas sanctifiée ; encore moins oseraient-ils imposer un culte corporel, dans l'exercice duquel l'âme est tout à fait insensible, ou n'est pas préparé par l'Esprit de Dieu. Ils attendent toujours, dans la lumière de Jésus, d'être préparés, retirés et séparés de toute pensée qui pourrait causer la moindre distraction, où le moindre dérangement d'esprit, jusqu'à ce qu'ils voient l'ange se mouvoir, et jusqu'à ce qu'il plaise à leur Bien-aimé de s'éveiller. Ils n'osent pas l'appeler avant qu'Il le veuille ; et craignent de pratiquer une dévotion en Son absence ; car ils savent que non seulement elle ne leur serait d'aucun avantage ; mais qu'ils mériteraient même d'en être repris. « Qui avec qui cela de vos mains ? … Celui qui croira ne se hâtera point. » (Ésa 1:12, 28:16). Ce qui adore de leur propre mouvement, ne peuvent seulement que faire comme les israélites, qui firent de leurs pendants d'oreilles, une statue de fonte, et qui furent maudits pour leur peine. Et ils ne leur en arrivent pas mieux qu'à ceux d'autrefois ; « qui allumait le feu, et s'entourer avec les étincelles qu'ils avaient embrasées » (Ésa 50:11); car Dieu leur a dit « qu'ils seraient gisant dans les tourments » Que non seulement il n'en recevrait aucun avantage, et que cela ne leur ferait aucun bien ; mais qu'ils en encourraient son jugement ; que la détresse et l'angoisse l'âme serait leur portion. Hélas ! Ce qui est chair et sang veut feindre de prier, quoiqu'elle ne peut attendre ; et d'être un saint, quoiqu'ils ne puissent se résoudre à faire la volonté de Dieu, ni à la supporter. Ceux qui sont en la chair et au sang bénissent Dieu avec la langue, et avec la langue ils maudissent les hommes faits à la ressemblance de Dieu. Ils appellent Jésus Seigneur ; et ce n'est pas par le Saint Esprit. Il prononce souvent le nom de Jésus, même ils y plient les genoux ; mais ils ne se départissent pas de l'iniquité. Cela est abominable aux yeux de Dieu.
13. Enfin, il y a quatre choses si nécessaire pour bien adorer Dieu, et qui en rendent la pratique tellement au-dessus du pouvoir de l'homme, qu'il n'est guère besoin que de les nommer pour en convaincre. La première, et la sanctification de l'adorateur ; la seconde, et la consécration de l'offrande, dont il a été un peu amplement parlé ci-devant ; troisième, de savoir ce qu'on doit demander par la prière ; ce qu'aucun ne fait, s'il ne prit par l'assistance de l'Esprit de Dieu ; et par conséquent, nul ne peut véritablement prier sans cet Esprit. L'apôtre met cela hors de dispute : « nous ne savons pas », dit-il, « ce qu'il faut demander comme il convient, mais l'Esprit nous est en aide dans notre infirmité » (Rom 8:26). ceux qui sont étrangers à l'opération et au pouvoir du Saint Esprit ne connaissent pas la volonté de Dieu ; et certainement, jamais cela ne peuvent lui plaire par leurs prières. Ce n'est pas assez de savoir que nous manquons de telle ou telle chose, mais nous devons de plus nous instruire, si cela ne nous ait pas envoyé comme une bénédiction, qui préserverait à l'orgueilleux de ne rien trouver qui puisse Le contrarier ; l'avare de faire aucune perte ; ils ne négligent d'avoir faute de rien ; ce serait là, non aidé au salut de l'âme, mais en assurer sa ruine. Le monde charnel ne connaît les choses que charnellement ; il interprète tout de manière charnelle ; et un grand nombre, de ceux qui voudraient pas assez pour éclairer, son sujet d'appeler les effets particuliers de la providence par de faux noms. Par exemple ils appelleront les afflictions, des jugements, et les épreuves, plus précieuse que l'or qu'ils chérissent, ils les appelleront des misères, ou des malheurs. De l'autre côté, ils nommeront un nom d'honneur les grandeurs du monde ; et les richesses, ils les appellent des bonheurs et des biens ; pendant qu'il est fort à craindre que pour une fois qu'elles sont données comme un bien qu'elle ne soit cent fois envoyées par des jugements de Dieu ; ou du moins pour être des épreuves à ceux qui les possèdent, c'est pourquoi, de savoir ce que nous devons garder ; ce que nous devons regretter, et ce dont nous devons manquer, et une telle difficulté, qu'il n'y a que Dieu seul qui puisse la résoudre à l'âme. Et puisque Dieu sait mieux que nous ce dont nous avons besoin, Il peut nous dire ce que nous devons Lui demander mieux que nous ne le pourrions : c'est pourquoi le Christ exhortait ses disciples à éviter les prières longues et répétées (Mat 6:7-8) ; disant à ceux que le Père connaissait ce qu'ils avaient besoin avant qu'ils le Lui demandent : et aussi il leur donna un modèle pour prier; non, comme quelques-uns le pensent, pour qu'il serve de texte pour les liturgies humaines qui, parmi toutes les formes d'adorations, sont les plus justement renommées et critiquées pour leur longueur et leurs répétitions, mais justement pour les réprimer et les éviter. Mais si l'on s'accordait sur ces souhaits qui sont sujets de prières, bien que ce soit un point difficile, pourtant, la manière de prier demeure un plus grand moment que la prière même; ce n'est pas tant la requête, que l'état d'esprit du demandeur. L'objet de la prière peut être bon, et la manière mauvaise. Comme j'ai dit, Dieu n'a pas besoin de se faire dire les choses que nous voulons, car c'est Lui qui nous les dicte; et pourtant, Il veut que nous Lui en fassions part nous-mêmes, afin que nous Le cherchions et qu'Il descende vers nous. Mais une fois que ceci est fait, « Mais c'est à celui-ci que je regarderai [favorablement] : celui qui est humble, qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole. » (Ésa 66:2) ; au coeur malade, l'âme meurtrie, celui qui a faim et soif, ceux qui sont fatigués et chargés; ceux qui sincèrement ont besoin d'un sauveur. 14. Pas plus que ce ne soit suffisant pour l'adoration complète de l'Évangile; le quatrième pré-requis doit être obtenu, et c'est la foi; la vrai foi, précieuse foi, la foi de l'élu de Dieu, ;qui purifie leurs coeurs, qui qui triomphe du monde et qui est la victoire des saints. Le quatrième pré-requis doit être obtenu, et c'est la foi, comme la femme importune, qui ne voulait pas être rejetée; à qui le Christ, semblant l'admirer, a dit, « O femme, ta foi est grande ! » (Mat 15:28). C'est parmi les plus hauts moments, venant de notre part, de faire que nos adresses aient du succès avec Dieu ; et quoi que ce ne soit pas non plus en notre pouvoir, car c'est le don de Dieu : de Lui nous devons l'avoir; et avec un grain de celui-ci, plus de travail est accompli, plus de délivrances sont produites, et plus de bonté et de miséricordes sont reçues, alors par toutes les courses, les désirs, et embûches de l'homme, avec ses inventions et ses exercices corporels; qui, dûment pesé, expliquera facilement la signification sur pourquoi tellement d'adoration profiterait si peu au monde, comme nous voyons que c'est le cas, à savoir que la véritable foi est perdue. « Vous demandez, et vous ne recevez pas » (Jac. 4:3) ; ils cherchent et ne trouvent pas : ils frappent et on ne leurs ouvrent pas. Le cas est simple; leurs requêtes ne sont pas mélangées avec la foi purificatrice, par laquelle ils devraient prévaloir, aussi bonne que celle de Jacob était, lorsqu'il lutta avec Dieu et triompha. Et la vérité en est, la plupart des gens sont toujours dans leurs péchés, suivant les désirs de leurs coeurs, et vivant dans des plaisirs mondains, étant étrangers à cette précieuse foi. C'est la raison donnée par le savant auteur de l'Épître aux Hébreux, de l’unprofitablité du mot prêché à certains à cette époque ; « n'étant pas, dit-il, mêlée avec de la foi dans ceux qui l'entendirent » (Héb 4:2). Le ministre peut-il alors prêcher sans la foi? Non; et encore moins un homme peut-il prier dans un but sans la foi, spécialement lorsqu'il nous est dit, que le « juste vivra par la foi », (Héb 10:38), car l'adoration est l'acte suprême de la vie d'un homme; et tout ce qui est nécessaire aux actes inférieurs de la religion ne doit pas manquer là. 15. Cela devrait diminuer l'interrogation en quiconque se demandant, pourquoi le Christ a souvent reproché Ses disciples avec le « O gens de petite foi » Tout de même nous dit, que un grain de celle-ci, qu'il soit aussi petit qu'une graine de moutarde, une des plus petites semences, si elle est véritable et juste, peut déplacer des montagnes.* C'est comme s'Il avait dit, « il n'y a pas de tentation si puissante qu'elle ne puisse être vaincue. » Par conséquent, s'il y en a qui sont captivés par les tentations, et qui demeurent mal-approvisionnés dans leurs demandes spirituelles, qui n'ont pas cette foi puissante; c'est la véritable cause. Et il (Le Christ) ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité ; et quoi que Sa puissance produisit d'autres merveilles en d'autres lieux, la foi a ouvert la voie; ainsi il est dur de dire, si la puissance par la foi, ou la foi par la puissance, a produit la guérison. Ramenons-nous à l'esprit quelles choses fameuses ont fait un peu d'argile et de salive, un contact à l'ourlet du vêtement de Christ, ainsi que quelques paroles venant de Sa bouche (Jean 9:6, Luc 8:43-48), par la force de la foi dans les patients : « Croyez-vous que Je puisse ouvrir vos yeux ? » (Mat 9:28-29) ; « Oui, Seigneur », dirent les aveugles, et ils virent. Au chef, « croit seulement » (Marc 5:36) ; ce qu'il fit, et sa fille décédée retrouva la vie. Encore, « Si tu peux croire » : Je croît, dit le père, viens en aide à mon incrédulité ; le mauvais esprit fût chassé et l'enfant fût rétabli. Il dit à l'un, « Va, ta foi t'a sauvé » (Marc 10:52); et à l'autre, « Ta foi t'a sauvé ; tes péchés te sont pardonnés » (Luc 7:48-50). Et pour encourager Ses disciples à croire, qui étaient admiratifs de la rapidité à laquelle Sa sentence s'était abattue sur le figuier stérile, Il leur dit, « Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne : ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait ; Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez » (Mat 21:20-22). Ce seul passage accuse la Chrétienté de grossière infidélité ; car elle [la Chrétienté] prie, et ne reçoit pas.
16. Mais certains peuvent dire, il est impossible de recevoir tout ce qu'un homme peut demander. Ce n'est pas impossible de recevoir tout ce qu'un homme, croyant ainsi, peut demander (Mat 19:26). Les fruits de la foi ne sont pas impossibles à ceux qui croient en Dieu qui a rendus ces choses possibles. Lorsque Jésus a dit au chef, « Si tu peux croire », Il ajoute, « Toutes choses sont possibles à celui qui croit » (Marc 9:23). Et bien, mais alors certains vous diront qu'il est impossible d'avoir une telle foi; car cette même génération sans foi excuserait son manque de foi en rendant impossible d'obtenir la foi qu'ils manquent. Mais la réponse de Christ à l'infidélité de cet âge réfuter au mieux l'incrédulité de ceci : « Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu » (Marc 10:27). Suivra alors qu'il n'est pas impossible à Dieu d'accorder cette foi ; quoi qu'il soit certain que sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu ; car c'est ce que l'auteur de l'Épître aux Hébreux enseigne (Héb. 11:6). Et si il est de toute autre façon impossible de plaire à Dieu, ce doit l'être aussi de prier Dieu sans cette foi précieuse.«» 17. Mais certains pourront dire, Qu'est-ce que cette foi qui est tellement nécessaire pour adorer, qui donne une telle acceptation de la part de Dieu et qui retourne ce qui est bénéfique aux hommes ? Je dis que c'est un saint abandon envers Dieu, et une confiance en Lui, appuyé par une obéissance religieuse de Ses saintes exigences, qui donne une preuve certaine à l'âme, des choses n'ayant pas encore été vues, ainsi qu'un sens et un goût général de la substance des choses pour lesquelles nous espérons; c'est la gloire qui doit être révélée dans l'au-delà. Comme cette foi est le don de Dieu, ainsi elle purifie les coeurs de ceux qui la reçoivent. L'Apôtre Paul témoigne qu'elle ne demeurera ailleurs que dans une pure conscience (1 Tim 3:9). Par conséquent, en un endroit, il réuni un coeur pur et une foi sincère ensembles (1 Tim 1:5) ; dans un autre, la foi et une bonne conscience (1 Tim 1:19). Jacques réuni la foi avec la droiture (Jac. 2) ; et Jean réuni la foi avec la victoire sur le monde, « Ceci, » dit-il, « est la victoire qui triomphe du monde, à savoir, la foi » (1 Jean 5:4). 18.Les héritiers de cette foi sont les véritables enfants d'Abraham (Rom 4:12), en cela ils marchent dans les pas d'Abraham, selon l'obéissance de la foi, qui, elle seule donne le droit aux gens d'être les enfants d'Abraham. Cette foi vie au-dessus du monde, pas seulement dans son péché, mais dans la droiture; vers cette foi [qui résulte en salut] nul homme ne vient, seulement par la mort du soi, par la croix de Jésus, ainsi qu'une entière dépendance, par Lui, pour Dieu. Les exploits de ce don divin sont fameux; le temps manquerait à les recompter; toutes les histoires sacrées sont remplies d'eux. Mais qu'il suffise de dire que, par la foi, les saints anciens ont supporté toutes les épreuves, ont triomphé de tous les ennemis, ont persisté avec Dieu, ont donné la renommé à Sa vérité, ont complété leur témoignage, et ont obtenu la récompense du fidèle – une couronne de droiture, qui est la bénédiction éternelle du juste. AYANT ainsi déchargé ma conscience contre cette partie de cet ego qui est illégitime, qui voudrait bien être un Chrétien, un croyant, un saint, tout en restant étranger à la Croix du Christ, ainsi qu'à ses saints exercices; . et qu'ainsi j'ai fait voir brièvement ce qu'est la véritable adoration, et de quel usage et de quelle importance la croix pour rendre nos hommages agréables à Dieu Tout-Puissant; Je vais maintenant, toujours avec l'aide du Seigneur, poursuivre plus en détail sur cet ego illégitime, qui fait l'objet principal de l'étude, du souci, et de la conversation du monde, et qui nous sont présentés sous la forme de trois convoitises capitales : l'orgueil, l'avarice, et la luxure. D'où proviennent chaque jour, toutes les autres vilenies, tels des ruisseaux découlant de leur source. La mortification de ces passions constitue la seconde partie, et, en vérité, la partie principale de l'oeuvre de la vraie croix. Et quoiqu'elle vienne en dernier, elle passe pourtant la première dans l'expérience et le devoir. La croix introduit, à la place de ces mauvaises habitudes, qui ont tant besoins de réformes, les effets bénis à savoir, la mortification, l'humilité, la tempérance, l'amour, la patience, et un esprit entièrement tourné vers le ciel, avec toutes les autres grâces de l'Esprit, pour devenir un disciples du parfait Jésus, l'homme le plus céleste. Le soin et l'amour de toute l'humanité tendent soit vers Dieu, soit vers leur propres personnes. Ceux qui aiment Dieu plus que tout vont toujours s'assujettir sous Ses commandes ; ils aiment le Moi pour autant qu'il soit soumis à Celui qui est le Seigneur de toute chose. Mais ceux qui sont déchus de cet amour de Dieu sont plus amateurs d'eux-mêmes que de Dieu : car le plus grand amour ne peut être concentré que sur l'un ou sur l'autre. C,est pour cela et avec raison que l'apôtre joint cet amour déréglé de soi-même à la vanité et l'orgueil (2 Tim 3:2-4). Car à peine les anges eurent-ils renoncé à leur amour, à leur devoir, et à leur révérence envers Dieu, qu'ils commencèrent à s'aimer et à s'estimer eux-mêmes; ce qui leur fit outrepasser leur rang et aspirer à être au-dessus de l'ordre de leur création. C'est ainsi que fut leur orgueil, et ce triste abandon de Dieu, qui causa leur terrible chute : ils sont maintenant enchaînés dans les liens des ténèbres jusqu'au jugement du grand jour du Seigneur. 2. L'orgueil, ce mal pernicieux, dont je commence à traiter dans ce chapitre, commença lui-même le malheur de l'humanité : c'est un vice très pernicieux, et qui est si bien reconnu par tel, par ses mouvements et ses triples effets, que tout coeur qui n'est point mortifié en porte le caractère en leur sein. Néanmoins, je dirai, d'une manière abrégée, que l'orgueil est un excès d'amour de soi-même, joint à une estime trop basse des autres et à un désir de dominer sur eux. C'est la chose au monde qui cause le plus de troubles. L'orgueil s'est fait principalement connaître au genre humain de quatre manières, et dont les conséquences ont attiré une misère égale à son crime qu'il constitue :
Quant à la véracité de ces choses, je fais appel au témoignage juste et véritable du Dieu Éternel, dans les âmes de tous les hommes. 3. Pour le premier, il est clair qu'une recherche désordonnée de la connaissance a été la cause première du malheur de l'homme, et l'a fait entièrement déchoir de la gloire de son état primitif. Adam voulut être plus savant que Dieu ne l'avait fait. Il ne lui a pas suffit de connaître son Créateur, et de Lui rendre ce saint hommage auquel son être et son innocence l'engageaient et l'excitaient naturellement à Lui offrir, ni d'avoir une intelligence supérieure à tous les animaux des champs, et de tous les oiseaux des airs, de tous les poissons des mers, jointe au pouvoir de gouverner toutes les créatures visibles de Dieu ; mais il fallait qu'il en sache encore plus que Dieu. Cette lâche entreprise, cette ambition aussi folle qu'injuste le rendirent indigne des bénédictions qu'il avait reçu de Dieu. Raison pour laquelle , il fut chassé du paradis : et, au lieu d'être le seigneur de toute la terre, Adam devint le vagabond le plus misérable de la terre. 4. Quel étrange changement ! Plutôt que de devenir comme les dieux, ils tombèrent au-dessous des bêtes mêmes, en comparaison desquelles Dieu Lui-même les avait faits comme des dieux. La conséquence lamentable de cette grande transgression a été de changer l'innocence en crime, et un paradis pour un désert. Mais, ce qui est encore pire, en cet état, Adam et Ève ont eu un autre dieu que le seul vrai Dieu vivant ; et que celui qui les avait incités à commettre tout ce mal, leur a fait part d'une vaine science et d'une sagesse pernicieuse ; la subtilité du mensonge et à les équivoques, et leur enseigna la science des ruses, des détours et des excuses. Ils avaient perdu leur simplicité et leur sincérité, d'un coeur droit, l'image à laquelle Dieu l'avait fait l'homme, [homme] devint un serpent tordu, replié et contourné, à l'image de cet esprit impur du serpent, aux tentations duquel il avait cédé, par sa désobéissance, son paradis de bonheur. 5. Ceci n'est pas limité à Adam. Car tous ceux qui sont déchus de la gloire de Dieu sont les vrais enfants de sa désobéissance. Comme lui, ils ont mangé du fruit défendu : ils ont fait ce qu'ils ne devaient pas faire, et n'ont pas fait ce qu'ils auraient dû faire. Ils ont péché contre la divine lumière de connaissance que leur a donnée Dieu : ils ont affligé son Esprit; et cette terrible sentence fut exécutée, « car, le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. »* C'est-à-dire, lorsque tu feras ce que tu ne dois pas faire, tu ne vivras plus en Ma faveur, et tu ne jouiras plus des consolations de la paix de mon Esprit, ce qui est mourir à tous les saints et innocents désirs et affections avec lesquels Dieu doué l'homme, en le créant; et devenir froid et engourdi, sans sentiment de l'amour de Dieu, de son Esprit-Saint, de son pouvoir, de sa sagesse, de la lumière et de la joie de son regard, de l'évidence d'une bonne conscience, accompagnée du témoignage et de l'approbation du Saint-Esprit de Dieu.
6. Ainsi, cette connaissance de Dieu, que possédait Adam après sa chute, ne tenait plus en l'épreuve quotidienne de l'amour et de l'oeuvre de Dieu dans son âme, mais d'une notion de ce qu'il avait jadis connu et expérimenté. Ce qui, n'étant pas la véritable sagesse vivifiante qui provient des cieux, mais une simple peinture, qui ne saurait préserver l'homme dans la pureté, mais enfle les gens, les rend orgueilleux, hautains et incapables de supporter la contradiction. C'est la condition dans laquelle vivaient les Juifs apostats avant la venue du Christ ; et cela a aussi été la condition des Chrétiens apostats depuis sa venue. Leur culte , à l'exception de quelques cérémonies corporelles, ne consistait, soit dans ce qu'ils savaient jadis déjà de l'oeuvre de Dieu en euxmêmes, et contre laquelle ils s'étaient rebellés ; où en une croyance qui n'est qu'historique,* une conception imaginaire** et une paraphrase des expériences et des prophéties des saints hommes et des saintes femmes de Dieu qui, dans tous les siècles, ont mérité la qualité et le titre de vrais enfants de Dieu.
7. Comme de connaître Dieu d'une telle manière, ne peut pas être la véritable connaissance, aussi trouvons-nous par expérience, qu'une telle foi produit toujours des fruits qui ne sont pas ceux de la véritable sagesse. Car, alors que la sagesse céleste «est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable,» (Jacques 3:17) ; ainsi la connaissance des hommes dégénérés et qui n'ont point mortifiés leur ego est premièrement impure : car elle est venue commissionnée par le mal, et elle est tenue par une conscience mauvaise et impure, en ceux qui désobéissent aux lois de Dieu et qui, chaque jour, font les choses qu'ils ne devraient pas faire, et pour lesquelles ils sont condamnés devant le tribunal de Dieu dans les âmes des hommes; la lumière de cette présence qui sonde les choses les plus cachées des ténèbres, les pensées les plus secrètes, et les inclinations les plus inavouées des hommes impies. La sagesse terrestre c'est la science, faussement appelée ainsi : et qui, comme elle, est impure, turbulente, immodérée et difficile à contenter. Ceux qui sont enflés de cette science sont incommodes, pervers et persécuteurs, ; ils ont de peur que l'on soit meilleur qu'eux, ils haïssent et maltraitent ceux qui les surpassent. 8. Ce fut l'orgueil qui rendit Caïn meurtrier (Gen 4:8) : C'est un vice malin, plein d'envie et de vengeance. Quoi! Est-ce que sa religion et sa dévotion n'étaient pas aussi bien que celles de son frère? Il pratiquait tous les rituels d'adoration extérieurs; il offrait des sacrifices comme Abel ; et ses offrandes en soi pouvaient être bon tout autant que celles d'Abel. Mais il semblerait que le coeur qui les offrait n'était pas aussi bon. Il y a fort longtemps que Dieu a égard au culte intérieur de l'âme. Il est bien vrai ! Mais quelle a été la suite de cette différence ? L'orgueil de Caïn s'en trouva offensé : il ne put souffrir de voir son frère le surpasser. Il devint furieux, et résolut de soutenir le prix de son offrande et de venger sur la vie de son frère le refus de Dieu : et, sans aucun égard à l'affection naturelle, ni à la condition précaire et naissante de l'humanité, il trempa ses mains, d'une manière barbare, dans le sang de son frère. 9. La religion des Juifs apostats ne les fit pas meilleurs que celle de Caïn. Car, après avoir perdu la vie intérieure, le pouvoir et l'esprit de la Loi, ils furent enflés de cette connaissance qu'ils avaient ; et, dans ce même état d'esprit, leurs prétentions à l'héritage d'Abraham et de Moïse et aux promesses que Dieu avait faites à Israël ne servaient qu'à leur inspirer un orgueil insupportables, et à les rendre arrogants et cruels. Car ils n'ont pas pu supporter la véritable vision lorsqu'elle est venu les visiter ; et ils ont traité les messagers de leur paix [les prophètes] comme s'ils eussent été des loups et des tigres. 10. Oui, il même à remarquer que les faux prophètes, les grands ingénieurs contre les vrais prophètes, étaient toujours certains de persécuter les véritables prophètes comme étant des faux; et, et par leur intérêt avec les princes de la terre, ou la pauvre multitude séduite, les faux prophètes en firent les victimes de leur malice. C'est ainsi qu'un saint prophète fut scié en deux, qu'un autre fut lapidé à mort, etc. Tant la fausse science et ceux qui y aspirent sont orgueilleux et obstinés; ce qui incita Étienne le saint à crier, « Gens au col raide et incirconcis de coeur et d'oreilles, vous résistez toujours à l'Esprit Saint; comme vos pères, vous aussi. » (Actes 7:51). 11. La véritable connaissance est venue avec la joie des anges, qui chantaient : , « paix sur la terre parmi les hommes dont Il est satisfait; les hommes de bonne volonté ! » (Luc 2:14) ; la fausse connaissance a traité ce message en le calomniant : elle voulut absolument que Christ fusse jugé comme un imposteur ; et la preuve en était que son pouvoir de produire des miracles fut jugé comme étant issue du diable ; mais ces miracles, en réalité cela prouvaient le contraire. Souvent ils le lapidèrent et cherchèrent à le tuer, et finirent par y arriver. Mais quel motif les portait à cela ? Quoi ! Il criait contre leur hypocrisie, leur grandes robes avec leurs larges phylactères, les honneurs qu'ils recherchaient des hommes. Pour abréger, ils en donnent eux-mêmes la raison en ces mots, « Si nous le laissons faire, tous les hommes croiront en lui » ; c'est-à-dire, Il nous fera perdre notre crédit auprès du peuple, ils s'attacheront à Lui, et nous perdrons notre autorité et notre réputation que nous avons sur la multitude. 12. Et, à la vérité, Il était venu rabaisser leur honneur et le mettre au niveau de la droiture, et mettre à bas leur Albinisme ou maîtrise sur le peuple. Il venait pour amener le peuple à cette connaissance intérieure de Dieu de laquelle ils s'étaient séparés par leurs transgressions ; afin qu'ainsi le peuple puisse découvrir l'imposture de ses guides aveugles qui, par leurs vaines traditions, avaient annulés la droiture de la loi; et qui étaient si éloignés de leurs titres de docteurs et d'interprètes de cette Loi, qu'en réalité ils étaient les enfants du diable qui, dès le commencement, a été un orgueilleux menteur et un cruel meurtrier. 13. Leur fierté de leur fausse connaissance les ayant rendus incapables de recevoir la simplicité de l'Évangile, Christ rend grâce à son Père pour avoir caché les mystères de l'évangile aux sages et aux intelligents, et de les avoir révélés seulement aux enfants (Mat 11:25). C'était cette fausse sagesse qui avait enflé les esprits des Athéniens à un point tel qu'ils méprisèrent la prédication de l'Apôtre Paul une chose vaine et insensée. Mais cet Apôtre qui, plus que tout autre, avait reçu une éducation dans les enseignements de son époque, refléta amèrement son mépris pour cette sagesse, si estimée des Juifs et des Grecs : « Ou est », dit-il, « le sage ? Ou est le scribe ? Où est le discuteur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il point convaincu de folie la sagesse du monde ? » (1 Cor 1:20). Et il donne une bonne raison à cela, « en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » (1 Cor 1:29). C'est à dire que, Dieu souillera la fierté de l'homme dans la fausse connaissance, pour lui enlever tout occasion de s'enorgueillir; la connaissance de l'homme ne devrait être dû qu'à la révélation de Dieu. L'Apôtre va plus loin, et affirme, « Que le monde, par la sagesse, ne connaît point Dieu » (1 Cor 1:21) ; ; c'est-à-dire que, loin d'être une aide, par la manière dont les hommes en faisaient usage, la sagesse constituait un obstacle à la vraie connaissance de Dieu. Et, dans sa première épître à son bien-aimé Timothée, il conclut ainsi : « O Timothée, garde ce qui t'a été confié, fuyant les discours vains et profanes et l'opposition de la connaissance faussement ainsi nommée, » (1 Tim 6:20). C'était là l'opinion des temps apostoliques, lorsque la grâce divine donnait la véritable connaissance de Dieu et qu'elle était le guide des Chrétiens. 14. Bien, mais quel a été le succès des siècles qui ont suivi les temps apostoliques. Firent-ils un peu mieux qu'aux temps des Juifs? Pas du tout. Ils [les dirigeants religieux qui professent] les ont surpassé, tant par leurs prétentions à une plus grande connaissance, que par leur dégénérescence de la vraie vie chrétienne. Car, quoi qu'ils eussent un meilleur modèle que les Juifs, auxquels Dieu parlait par son serviteur Moïse, alors qu'Il leur parlait maintenant par son Fils bien-aimé, vraie image de la substance, perfection de toute douceur et de toute humilité ; et quoi qu'ils semblaient ne se consacrer à rien d'autre qu'à l'adoration de son nom et à la vénération de la mémoire de ses saints disciples et apôtres, ils s'étaient pourtant tellement écartés du pouvoir et de la vie intérieurs du Christianisme dans l'âme, que leur respect ne consistait guère plus qu'en rites et cérémonies. Car malgré cela, eux, comme les Juifs, sont très zélés à garnir leurs apparences extérieures avec un spectacle de piété ; (non seulement cherchant des prétextes pour conserver tout ce qui pouvait constituer des reliques de leurs personnes, mais faisant passer pour des reliques des milliers de choses qui ne sont que des fables, le plus souvent ridicules et assurément contraires en tous points au christianisme), pourtant, quant aux points principaux et importants de la loi chrétienne, à savoir l'amour, la douceur, et le renoncement à soi-même, ils étaient tombés dans la dégénérescence. Ils étaient devenus hautains, orgueilleux, vantards, dépourvus d'affection naturelle, inquisiteurs, assoiffés de controverse, sans cesse à vouloir embarrasser l'Église par des questions aussi mal fondées qu'inutiles, remplissant le peuple de leurs disputes scolastiques, des querelles et des débats, fomentant des partis , jusqu'à ce qu'enfin le sang soit versé : comme s'ils avaient été pires d'avoir été une fois Chrétiens. Oh la misérable condition de ces soi-disant Chrétiens ! qui à la place de la doctrine du Christ et de ses apôtres, plutôt que d'aimer leurs ennemis, et de bénir ceux qui les maudissent, enseignaient au peuple, sous la fausse idée d'un zèle chrétien, se massacrèrent entre eux de la manière la plus inhumaine ; et loin de souffrir que leur propre sang soit répandu pour le témoignage du Seigneur Jésus, ils décidèrent de verser le sang des témoins de Jésus, lesquels ils tenaient pour hérétiques.* [ivres du sang des saints et des martyrs ]. Ainsi ce serpent subtil, ou ce rusé esprit malin, qui tenta Adam, lui faisant perdre son innocence, et qui amena les Juifs à abandonner la Loi de Dieu, a séduit les Chrétiens par des vanités mensongères, pour leur faire abandonner la loi de la sainteté Chrétienne, et ainsi il sont devenus esclaves ; car il domine dans les coeurs des enfants de la rébellion.
15. Et l'on peux remarquer, comme l'orgueil, qui est toujours suivie par la superstition et l'obstination, pousse Adam à chercher une position plus élevée que celle où Dieu l'a placé ; et comme les Juifs, sortant de ce même orgueil, de défaire leurs modèles, donnés de Dieu par Moïse sur le mont, endoctrinés pour leurs propres traditions, tellement que lorsque quiconque a violé leurs traditions, le cri de « crucifie-le, crucifie-le » leur fut hurlé. Ainsi les Chrétiens symboliques, venant du même péché d'orgueil, avec une grande superstition et de l'arrogance, ont introduit, à la place d'une adoration spirituelle et d'une discipline, ce qui est une cérémonie évidente, rituelle et elle est mondaine; avec de telles innovations et traditions des hommes, des fruits de la sagesse d'en dessous. Soyez témoins de leurs conseils et credo nombreux et rendus perplexes, avec le « Conformez-vous ou brûlez », [croyez en notre voie ou souffrez en Enfer à tout jamais] à la fin de ceux-ci. 16. Et comme cet orgueil injustifiable les a premièrement mis au travail pour pervertir la spiritualité de l'adoration chrétienne, la faisant plutôt ressembler à la religion ombrageuse des Juifs, et à l'adoration tape-à-l'oeil des Égyptiens, qu'à la grande simplicité de l'institution chrétienne, ce qui ne ressemble nullement à celle de la montagne, ni des autres de Jérusalem; ainsi le même orgueil et la même arrogance les a-t-ils stimulés, à supporter leur grande Diane [déesse] par toutes les cruautés imaginables. Pas de douces supplications, pas de suggestions humbles et contradictoires par ceux qui se sont tenus près de la pureté primitive, en adoration et en doctrine, ne pouvaient triompher sur ces Chrétiens primitifs de l'abandon de l'imposition de leurs traditions non-apostoliques; mais comme les ministres et les évêques de ces Chrétiens dégénérés ont laissés leur visite et leurs soins douloureux sur le troupeau de Christ, et ont grandis en ambition, convoitise et luxure, ressemblant plutôt aux rois mondains, qu'aux disciples humbles d'esprit et mortifiés du Jésus béni; ainsi, presque chaque rapport historique nous parle de l'orgueil et la cruauté, le sang et la boucherie, et ceci additionné de tortures inhabituelles et intenses, ils ont persécuté les saints membres du Christ hors du monde; et ceci sur de tels anathèmes, aussi loin qu'ils le pouvaient, ils les ont déçus des bénédictions divines aussi. Les véritable Chrétiens appellent ces disciples persécutés de Jésus des martyrs; mais le clergé, comme les Juifs persécuteurs, les ont classés comme blasphémateurs et hérétiques. Ainsi ils ont accompli la prophétie de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui n'a pas dit, qu'ils devraient penser qu'ils font le bon service des dieux en tuant des Chrétiens, Ses chers disciples, ce qui pourrait faire référence aux Gentils idolâtres; mais à la place que quiconque vous tuera pensera rendre service à Dieu (Jean 16:2). Ceci démontre qu'ils ont professé croire dans le véritable Dieu, comme tout au long les Chrétiens apostats ont prétendu le faire. Afin que ces tueurs soient ces loups, que l'apôtre a prédit, qui s'élèveraient parmi eux, et troubleraient le troupeau de Christ (Acte. 20:29), après que la grande chute commence. Ces événements furent prévus par lui, et rendus nécessaires, dans le but d'éprouver le fidèle, et de la révélation du grand mystère de l'iniquité. Je vais conclure ce sujet en affirmant qu'il est indéniablement trop vrai que , partout où le clergé a été le plus en position de pouvoir et d'autorité, et ont eu la plus grande influence sur les princes et les états, c'est où il y a eu le plus de désordres, de querelles, d'effusions de sang, de confiscations de biens, d'emprisonnements, et d'exils ; je fais appelle au témoignages de l'histoire de tous les temps. Comment ceci est relié à notre âge, je le laisse à l'expérience des vivants. Quand même, il y a une démonstration qui peux difficilement nous faire défaut; le peuple n'est pas converti, mais dégénérés à un degré que le temps ne nous permet pas de détailler en exemples. L'adoration de la Chrétienté est visible, cérémonieuse, et tape-à-l'oeil; le clergé, ambitieux de préférences mondaines, sous le prétexte de promotions spirituelles; faisant des revenus terrestres des hommes d'église la plus grande raison de leur fonction; être ambitieux et cupide pour solliciter et obtenir un titre et des revenus plus larges. Afin qu'avec leur orgueil et leur avarice, ce que le bon vieux Pierre a prévu qui serait leur piège, ils ont attiré après eux, l'ignorance, la misère, et la fausse-religion sur la Chrétienté. 17. La façon de récupérer de cette misérable défection est d'en venir à une connaissance salvatrice de la religion; c'est, une expérience de l'oeuvre divine de Dieu dans l'âme. D'obtenir la diligence d'obéir à la grâce qui apparait dans votre âme, O homme! Qui apporte le salut (Tite 2:11-12). Qui vous détourne de la voie large vers la voie étroite ; de vos désirs vers votre devoir; du péché vers la sainteté ; de Satan vers Dieu. Vous devez voir et vous exécrer vous-mêmes; vous devez surveiller, et vous devez prier, et vous devez jeûner. Vous ne devez pas regarder vers votre tentateur, mais à celui qui vous préserve. Évitez la mauvaise compagnie, retirez-vous vers vos solitudes, et soyez un pèlerin chaste dans ce monde mauvais. Ainsi vous arriverez à la connaissance de Dieu et de Christ, qui apporte la vie éternelle à l'âme; une assurance bien ancrée de ce qu'un homme ressent et sait en lui-même. Ceux-ci ne seront pas déplacés par de mauvaises vagues. <Continuer au Chapitre 8 >>>> La raison d'être de ce site internet est de montrer comment être |